mardi 4 janvier 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n0 20110104/010 relatif au mode de scrutin en République Démocratique du Congo

Par la voie de son porte-parole, le gouvernement congolais propose de réduire à un seul tour le mode de scrutin présidentiel. En effet, selon Lambert Mende, « le scrutin à deux tours tel que [cela a été] expérimenté en 2006 n'est pas conforme aux intérêts du peuple congolais du point de vue économique, politique et sécuritaire » et « éviterait au pays de sombrer dans des guerres identitaires ». Il est donc question, pour le gouvernement de Joseph Kabila, de changer les règles à quelques mois de l'élection présidentielle. S'imposera donc la révision constitutionnelle, notamment l'article 71, afin de faire passer le scrutin présidentiel à un seul tour.

Force est de constater la peur qui anime la majorité présidentielle. L'éventualité d'une victoire avec le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours étant de plus en plus exclue, l'Alliance pour la Majorité présidentielle (AMP) tente de modifier la Constitution au profit du mode de scrutin à un tour. Si jamais la pilule ne passe pas, les affidés du président de la République préconiseraient l'allongement de l'intervalle entre les deux tours à deux mois, et non plus deux semaines, dans l'intention de bloquer le processus électoral au second tour au cas où les données leur seraient défavorables.

La politique de fuite en avant n'ayant toujours rien résolu, au sein du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), nous exigeons avec force et vigueur le maintien du scrutin à deux tours. De plus, ce système permet non seulement aux électeurs de se prononcer en faveur de leur candidat(e) préféré(e) une deuxième fois, ou même de changer d'avis quant à leur préférence entre le premier et le second tour, mais aussi aux partis politiques et à l'électorat de s'ajuster aux éventuels changements de l'environnement politique entre les deux tours de scrutin.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo.

Fait à Paris, le 4 janvier 2011

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