lundi 10 janvier 2011

NON À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE À UN SEUL TOUR !


Après concertation et au vu de l’actualité politique en cours en Démocratique du Congo, précisément suite aux dernières déclarations du ministre de l’Information et de la Presse, M. Lambert Mende, qui plus est porte-parole du gouvernement, portant sur le changement de mode de l’élection présidentielle, le Collectif des Démocrates Congolais (CDC) rappelle les dispositions juridiques et constitutionnelles relatives au mode de scrutin.

En effet, conformément à la Constitution de la République Démocratique du Congo, plus précisément en son article 211, seule « la Commission électorale nationale indépendante est chargée de l’organisation du processus électoral, notamment de l’enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral, des opérations de vote, de dépouillement et de tout référendum ». De la même façon, l’article 101 de la loi électorale n° 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales stipule que « le président de la République est élu au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois » ; tout comme l’article 3 de la loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante (CENI) précise que « la CENI est chargée de l’organisation du processus électorale et référendaire » et qu’« elle en assure la régularité ».

En conséquence, les arguments avancés dans le but de modifier le mode de scrutin de l’élection présidentielle n’étant pas du tout convaincants, le Collectif des Démocrates Congolais rejette fermement la proposition gouvernementale et exclut toute possibilité de révision de l’article 71 de la Constitution qui stipule : « Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé dans un délai de quinze jours, à un second tour ». De ce fait, le CDC attire l’attention de toutes les personnes désireuses d’un changement et partisanes d’une réelle alternative politique en République Démocratique du Congo sur l’impérieuse nécessité de l’unité des forces de progrès, ainsi que de sa capacité à se choisir un leader en mesure à la fois de réconcilier l’opposition avec elle-même, d’innover dans la manière de faire de la politique et de prendre le pouvoir.

Ainsi le Collectif des Démocrates Congolais demande-t-il à l’opposition parlementaire et non parlementaire, en particulier, et au peuple congolais, en général, d’accompagner vaillamment les signes du temps qui annoncent la fin d’un régime impopulaire. Non seulement le condamne toute révision constitutionnelle en vue de la modification du mode de scrutin et n’accepte en aucun l’élection présidentielle à un seul tour, mais il demande surtout à tous les parlementaires et sénateurs de faire preuve de courage et de patriotisme en rejetant toute initiative susceptible de porter préjudice au principe démocratique. De plus, les intérêts du peuple congolais doivent prévaloir sur toute initiative personnelle, aussi présidentielle soit-elle. Que les parlementaires congolais imitent leurs homologues zambiens et nigérians qui, dans des cas similaires, ont su faire obstacle en 2000 et 2006 aux projets de modification constitutionnelle respectivement présentés par les anciens présidents Frederick Chiluba et Olusegun Obassandjo.

Le CDC incite surtout au réveil des esprits et préconise d’emblée des actions d’envergure aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale en vue de la victoire prochaine, quel que soit le mode de scrutin qui s’imposera. À cet effet, le Collectif propose une série de concertations, de tous les ténors de l’opposition et de ceux du régime acquis au changement et prônant l’alternative, pour définir les stratégies appropriées, l’harmonisation d’un programme électoral et le choix d’un nom ainsi que la mise en place d’une équipe performante en vue de la prise du pouvoir. Bien entendu, toutes les forces vives de la Nation, tant de l’intérieur que de la diaspora, sont conviées à ces concertations sans exclusion aucune.

Pour le Collectif des Démocrates Congolais (CDC),

Augustin Mukamba, Dr Bent Francis MboyoNdombo et Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Fait à Genève, le 9 janvier 2011

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Contacts :
- Augustin Mukamba : berpdc@hotmail.fr ;
- Dr Bent Francis Mboyo : nmsc2011@yahoo.com ;
- Gaspard-Hubert Lonsi Koko : lonsikoko75015@gmail.com

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