mardi 29 mars 2011

Communiqué de presse n° 20110329/014 relatif au renflouement de la Miba par le président Joseph Kabila

Selon le journal L’Avenir, la Minière des Bakwanga (Miba) vient d'être ressuscitée grâce aux 10 millions de dollars tirés de la cagnotte personnelle de Joseph Kabila, le Chef de l’État congolais. L'acte en lui-même est louable dans la mesure où le fait de secourir une entreprise en difficulté ne peut que susciter des commentaires favorables. En revanche, l'indignation réside surtout dans la provenance de l'argent ayant permis le sauvetage de la Miba. Si la démarche présidentielle est appréciable sur le fonds, elle reste néanmoins condamnable sur la forme.

Sur la forme, l'immoralité réside dans le fait même que le salaire mensuel du président de la République s'élève à 250 000 dollars, alors que le revenu annuel brut par habitant est de 270 dollars. L'immoralité réside aussi dans le fait que le président de la République touche régulièrement son salaire, alors que la majorité des fonctionnaires ne sont très souvent payés, lorsque cela se produit, qu'au moins 6 mois plus tard.

En tout cas, que le bienfaiteur de cette entreprise publique soit le Chef de l'État en personne montre la malsainité dans la gestion de la chose publique congolaise. Cela pose donc, du point de vue moral, un énorme problème de conscience.

La logique démocratique aurait voulu que le gouvernement de la République demande au Parlement de voter en urgence une ligne budgétaire en vue du renflouement de la MIBA. En conséquence, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) recommande aux autorités congolaises de savoir à tout prix dissocier la chose publique de l'intérêt privé.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Bruxelles, le 29 mars 2011

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