lundi 29 octobre 2012

François Hollande en Afrique: une première à hauts risques

C’est un des dossiers que François Hollande a trouvé sur son bureau de président : le Sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre. Le choix du lieu, fait par l’Organisation internationale de la francophonie, pouvait difficilement être pire : la République démocratique du Congo (RDC) où Joseph Kabila s’est maintenu au pouvoir après une élection présidentielle entachée de fraudes, où les violations des droits de l’homme sont légion, et où l’est du pays vit dans la terreur de la guerre civile. François Hollande, qui avait promis durant la campagne de rompre avec la Françafrique, a finalement décidé de s’y rendre. C’est un déplacement à hauts risques, après le quinquennat de Nicolas Sarkozy marqué par le discours de Dakar.
Dakar, c’est justement le choix fait par l’Élysée pour accueillir la première étape du séjour de deux jours de François Hollande. Avant de se rendre samedi à Kinshasa, il sera reçu vendredi par le nouveau président Macky Sall avant de prononcer un discours très attendu devant l’Assemblée nationale sénégalaise et de se rendre sur l’île de Gorée, haut lieu de la traite négrière. « Si nous avons choisi Dakar, c’est parce que le Sénégal, sur le plan des principes démocratiques, est assez exemplaire… Nous n’y serions pas allés si les élections avaient été contestables », explique-t-on à l’Élysée. Et pour cause : en mars dernier, Macky Sall a mis fin aux douze années de présidence Wade au terme d’un scrutin jugé transparent et pacifique [Lire le billet].

Lénaïg Bredoux

© Mediapart

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