vendredi 11 janvier 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20130111/037 relatif à la crise politique et aux conflits armés en cours en RD Congo

Dans une communication diffusée dans les fora congolais sur Internet, la cellule de communication de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) met l’accent sur l’entretien qui s’est déroulé le 9 janvier 2013 à Kinshasa entre la ministre suédoise de la Coopération au Développement, Gunilla Carlsson, et MM. Albert Moleka de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Jean-Lucien Bussa du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et Vital Kamerhe de l’UNC sur la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo et la crise de légitimité politique due aux élections bâclées du 28 novembre 2011. Les trois cadres des principaux partis politiques de l’opposition, tout en espérant voir la communauté internationale exercer des pressions nécessaires sur les acteurs impliqués dans la guerre du Kivu, se félicitent de l’appel à la cohésion nationale lancé par Joseph Kabila lors de ses vœux à la Nation. Néanmoins, ils ne se sentent pas du tout concernés par les pourparlers de Kampala.

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) se réjouit que l’UDPS, le MLC et l’UNC acceptent enfin de trouver des voies et moyens susceptibles de mettre fin à la crise de légitimité et à la guerre qui sévit dans la partie orientale, lesquelles se traduisent par l’absence de la cohésion nationale. Ainsi reconnaissent-ils que seul un dialogue inclusif républicain permettra un nouvel élan démocratique et un décollage sur le plan économique.

Le RDPC rappelle que la crise politique aurait été évitée si l’UDPS, le MLC et l’UNC s’étaient vigoureusement opposé au projet de loi ayant modifié et complété la loi n° 06/006 du 09/03/2006 relatif à l’organisation des élections en République Démocratique du Congo. On aurait donc évité l’impasse politique si ces partis avaient exigé, dans le processus électoral ayant conduit au double scrutin de 2011, la nomination d’un Haut Représentant des Nations Unies en vue d’un droit de regard en conformité avec les dispositions légales car l’AMP était majoritaire dans la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et que l’institution qui faisait office de Conseil constitutionnel était composée des affidés du président Kabila.

En ayant été incapables de désigner un candidat unique de l’opposition, l’UDPS, le MLC et l’UNC ont permis à la minorité de gagner l’élection présidentielle. Ainsi partagent-ils, avec l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP), la responsabilité de la crise de légitimité des institutions de l’État.

Le RDPC estime par ailleurs que le patriotisme oblige tous les partis politiques à taire momentanément leurs divergences, dès lors que le pays est menacé de balkanisation par des forces négatives bénéficiant du soutien de quelques pays limitrophes et des puissances extracontinentales intéressées par nos ressources naturelles. En conséquence, dans la perspective du dialogue inclusif républicain, le RDPC demande à l’UDPS, au MLC et à l’UNC d’œuvrer sans arrière-pensées en faveur de l’unité des Congolais. L’objectif consiste à instaurer un État de droit, à mettre en place des institutions fortes et viables, à sécuriser la région du Kivu, à arrêter et à faire juger les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, à obtenir sur le plan international des sanctions contre les agresseurs, à faciliter la paix régionale.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo

Fait à Paris, le 11 janvier 2013

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