jeudi 12 décembre 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20131212/0010 relatif au budget 2014 en RD Congo

Les deux bureaux du Parlement congolais viennent d’imposer l’ouverture des crédits provisoires relatifs à l’exercice gouvernemental pour l’année 2014. Ainsi les parlementaires rendent-ils caduc le projet de loi de finances déposé à l’initiative du Premier ministre Matata Ponyo. En conséquence, l’Etat ne pourra que fonctionner difficilement. Aucun amendement n’ayant eu lieu au Parlement, s’agissant du budget 2014, il faut s’attendre au préalable, conformément à la Constitution, à un programme gouvernemental qui tracera la nouvelle orientation de la gestion des affaires de l’Etat pendant la période concernée.
Le gouvernement étant de facto démissionnaire, je demande à l’Assemblée nationale de prendre en compte mon projet de loi de finances pour l’exercice 2014 en vue d’une discussion. Dans mon dernier ouvrage intitulé « Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs », un contre-projet d’avant-garde et cohérent est proposé aux Congolaises et aux Congolais, dont le budget global s’élève à peu près 7,75 milliards d’euros, soit 10,2 milliards de dollars US. Sachant que plusieurs milliards d’euros sont sans cesse perdus à cause de la corruption et du manque de rigueur dans la gestion de la chose publique, des précautions ont été prises afin que le budget 2014 puisse correspondre aux dépenses réelles et croître chaque année au profit du développement économique et du bien-être des populations.

Par rapport à l’exercice 2013, lequel avait accordé à la présidence de la République et au Parlement 4,62 milliards d’euros, il sera consacré globalement 155 millions d’euros au Secrétariat générale de la présidence de la République, au Secrétariat général du gouvernement et aux services chargés des relations avec le Parlement – soit 51,7 millions d’euros par an à chacune des trois structures. L’objectif consistera avant tout à privilégier l’intérêt général dans tous les secteurs ministériels – Justice, droits humains, libertés publiques : 574,275 millions d’euros ; Education nationale et enseignement supérieur : 875,750 millions d’euros ; Agriculture, pêche, développement rural, PME/PMI : 631,750 millions d’euros ; Energie, eau, mines, hydrocarbures : 540,275 millions d’euros…

Ayant à l’esprit à la fois la situation géostratégique et le contexte géopolitique, conscient du fait que la sécurité de la République Démocratique du Congo dépend en partie de la stabilité de ses voisins, 298,375 millions d’euros seront attribués à la diplomatie. La finalité consistera à mener à bien des négociations en vue d’un pacte de stabilité des systèmes régionaux communs de sécurité et de défense. Par ailleurs, un budget important d’un montant de 2,52 milliards d’euros, soit 32,50 % du budget annuel, sera consacré à la création d’emplois, à l’éducation nationale et à l’enseignement supérieur, ainsi qu’à la défense, la sécurité et la protection civile.

La croissance, très dégradée à cause des politiques menées depuis 2001, progressera nettement de 10 % en 2014 à 18,25 % en 2019 – soit une évolution de 8,25 % en 5 ans. Rappelons que, selon les estimations du PIB réalisées à la fin décembre 2012, la croissance économique avait atteint le taux de 7,2 % alors qu’elle sera, de l’avis du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), de 10 % en décembre 2014 – soit une hausse de 2,8 % – et de 11,65 % en 2015, au lieu de 10,5 % que prévoit le gouvernement Matata Ponyo, soit une progression de 1,15 %.

L’objectif de ce chiffrage pend évidemment en compte les moyens dont le gouvernement de la République Démocratique du Congo aura besoin dans la déclinaison de sa politique. Cela permettra non seulement de vérifier la rentabilité et l’équilibre financier du programme qui est décliné dans « Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs », mais surtout de réaliser le sérieux de la future administration avec laquelle les Congolaises et les Congolais auront à faire.

Fait à Paris, le 12 décembre 2013

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

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