dimanche 30 mars 2014

Communiqué de presse n° 20140330/0012 relatif à la condamnation de M. Eugène Diomi Ndongala en RD Congo

Le 26 mars 2014, en République Démocratique du Congo, la Cour suprême de justice a condamné M. Eugène Diomi Ndongala, le président du parti d’opposition Démocratie Chrétienne (DC), pour viol sur mineures à l’issue d’un jugement ayant été prononcé à huis clos en l’absence du prévenu et de ses avocats.

D’une part, les ennuis de M. Diomi Ndongala ont commencé en juin 2012, juste au moment où il devait signer la charte de la nouvelle Majorité présidentielle populaire avec M. Étienne Tshisekedi, et à quelques heures d’une manifestation commune entre Démocratie Chrétienne et l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). D’autre part, le président de Démocratie Chrétienne a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés.

Rappelons que, dans les heures ayant suivi la disparition de M. Diomi Ndongala, le siège de Démocratie Chrétienne avait été investi pendant plusieurs jours par les forces de l’ordre, alors que les accusations avaient trait à une affaire de mœurs. Par ailleurs, durant toute la procédure judiciaire, la présomption d’innocence n’a en aucun été prise en compte.

Rappelons aussi que la Cour suprême de justice avait demandé, à maintes reprises, le placement de M. Diomi Ndongala en résidence surveillée, mais que le parquet général de la République a préféré, à la grande surprise des Nations Unies, maintenir le prévenu en détention à la prison centrale de Makala.

Compte tenu des faits évoqués ci-dessus, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo condamne fermement :
- le caractère autoritaire de la décision rendue le 26 mars 2014, par la Cour suprême de justice, à l’issue d’un jugement arbitraire ;
- la volonté manifeste de neutraliser un adversaire politique ;
- l’impartialité de la justice, laquelle est tristement au service des ennemis de la démocratie.

De facto, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo réclame avec force et vigueur :
- l’égalité des tous les Congolais devant la loi et l’impartialité de la justice ;
- la cessation des dénis de justice, lesquels découragent les potentiels investisseurs ;
- le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

Fait à Paris, le 30 mars 2014

Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo

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